de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 1 avril 2017

244- Violences en réunion



Le jour de Noël ne s'était pas déroulé comme je l'avais imaginé. En lieu et place d'un office et d'un repas en famille, j'avais partagé mon temps entre un guet-apens organisé par le père Nicolas Kakavelakis, le commissariat et les urgences de l’hôpital Saint Luc.

Une panne informatique m'avait empêché de porter plainte pour l'agression dont j'avais été victime ce jour-là, si bien que muni du certificat médical des urgences, j'allai déposer plainte le lendemain, 26 décembre.

Je demandai à parler à monsieur R., qui s'était occupé très rigoureusement de la précédente agression, lorsque j'avais voulu suivre le cours de grec dispensé à la Communauté hellénique de Lyon. C'est finalement monsieur A., gardien de la paix, qui me reçut.

Je connaissais monsieur A. parce qu'il s'était occupé de l'instruction des premières affaires visant la communauté hellénique, en 2014. Il voyait la situation dégénérer et s'en inquiétait. Il prit ma plainte sous le motif de " violences en réunion ".

En droit, les violences relèvent du tribunal de police et sont punies d'une peine d'amende si elles engendrent moins de 8 jours d'ITT. Si l'ITT est supérieure à 8 jours, la peine encourue est de 3 ans de prison et 45000 euros d'amende.

S'il existe une circonstance aggravante (préméditation, violences sur des personnes vulnérables, sur des mineurs de moins de 15 ans, sur des personnes dépositaires de l'autorité publique, sur des témoins, lors de violences en réunion, etc), les violences sont délictuelles, quelle que soit la durée de l'ITT. La peine encourue est de 3 ans de prison et 45000 euros d'amende si l'ITT est inférieure ou égale à 8 jours. Elle est de 5 ans de prison et 75000 euros d'amende si l'ITT est supérieure à 8 jours.

Dans le cas des violences que je venais de subir, il y avait trois motifs d'aggravation : la préméditation, le fait que j'étais témoin dans des affaires en cours, et le fait que l'agression venait de tout un groupe de personnes.

Monsieur A. pris ma plainte avec beaucoup de sérieux. Il s'enquit de tous les détails permettant d'identifier les agresseurs.

Il me demanda pourquoi je n'avais pas déposé plainte la veille. Je lui répondis que les ordinateurs de ses collègues ne fonctionnaient pas. Il leva les yeux de son écran, me regarda, gonfla sa joue et, avec son index, tapa dessus, pour montrer qu'il ne croyait pas un instant que ce qu'ils avaient pu dire fût vrai.

Monsieur A. me dit qu'il partait huit jours en vacances entre le mercredi qui arrivait et le jeudi suivant. Dès son retour, il allait s'occuper personnellement de convoquer les protagonistes.

Nous convînmes que je le recontacterais à son retour pour enregistrer un complément de plainte si j'obtenais des informations sur les agresseurs.


Au retour des vacances de monsieur A., j'allais le voir pour lui donner les informations que j'avais pu obtenir. Il semblait tant désabusé que démotivé et me dit que, malheureusement, ses supérieurs n'avaient pas cru bon de lui confier la conduite de l'enquête. Celle-ci avait été confiée à un autre agent qui s'occuperait d'organiser les diligences nécessaires.

En fait d'autre agent, absolument aucun acte d'enquête n'aura lieu. D'où que vînt le blocage, mon avocat et moi ne pûmes que constater qu'il était effectif.

Monsieur A. savait qu'aucune suite n'avait jamais été donnée par le procureur dans les affaires qu'il avait instruites au sujet de la communauté hellénique et du père Nicolas Kakavelakis. Ce n'était pas très valorisant pour lui de constater que le travail effectué pour établir avec rigueur des infractions caractérisées pouvait être rendu vain pour des raisons qui semblaient essentiellement politiques.
 
Je le rassurai sur ce point : rien de ce qu'il avait fait ne serait inutile. L'affaire de faux et usage de faux, tout comme l'affaire de l'abus de confiance, avaient été relancées par une plainte avec constitution de partie civile. Cette plainte venait d'être déclarée recevable, et la consignation avait été versée. Le juge d'instruction allait pouvoir s'appuyer sur tout le travail qu'il avait déjà réalisé.

Il en serait de même dans l'affaire qui nous occupait ce jour-là. Le procureur avait la possibilité de gagner du temps, mais pas d'empêcher la manifestation de la vérité.

Mon avocat décida d'écrire au procureur pour l'informer des faits. Ainsi, il s'ensuivait de cette démarche que s'il ne se manifestait pas dans les trois mois, nous aurions le droit de saisir un juge d'instruction par une plainte avec constitution de partie civile pour passer outre son blocage.


Mon avocat saisit le procureur le 3 février 2017 sur les agressions du 4 octobre et du 25 décembre 2016. À ce jour, nous restons sans nouvelles. Le 4 mai, mon avocat saisira le doyen des juges d'instruction, si la situation n'a pas évolué.

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