de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

mercredi 29 mars 2017

243- Paix sur la terre



Le père Nicolas Kakavelakis avait décidé que je n'entrerais pas dans l'église pour Noël, fût-ce en usant de moyens illégaux et violents, et s'était organisé en conséquence

Le décor était planté, l'équipe en place et les spectateurs au premier rang. Le père Grigorios Ioannidis, vicaire du métropolite Emmanuel Adamakis, s'était positionné pour ne rien rater du spectacle ; les acteurs - vraisemblablement trois Albanais, un Grec et un Géorgien - prêts à jouer leur rôle.

J'avançai d'un pas déterminé, sans prêter attention à ces cinq personnes. Mais, comme dans un goulot d'étranglement, elles avancèrent vers le portail pour m'en interdire l'accès. Certaines d'entre elles ne parlaient pas le français, je ne les avais jamais vus, mais on sentait qu'elles avaient été conditionnées pour remplir une mission divine.

Les tentatives d'explication dégénérèrent vite en altercation sur la voie publique. Alertés par le bruit, des habitants sortirent sur leurs balcons et menacèrent d'appeler la police. À ces mots, l'ardeur de ces zélés partisans fut freinée.

Là-dessus Jean-Paul C., un ami de longue date, arriva pour l'office. Il discuta avec le commando en expliquant en grec qu'il y avait un malentendu et qu'ils se faisaient manipuler par le père Nicolas. La crainte de la police aidant, le commando finit par nous laisser entrer, en précisant bien qu'il ne devait pas y avoir de trouble à l'intérieur. Mais le seul à créer du trouble était déjà dedans.

Le père Grigorios, qui avait tout regardé sans intervenir, nous précéda à l'intérieur.

Il devait être peu après 9 heures 30. Bien qu'ayant dû commencer son office à 9 heures, le père Nicolas n'avait toujours pas commencé. Lorsqu'il nous vit entrer tous ensemble, il comprit que ses manœuvres n'avaient pas fonctionné comme prévu.

Il ne pouvait plus se cacher derrière des abrutis manipulables, à qui sa fonction de prêtre lui permettait de faire exécuter à peu près n'importe quoi sans se poser de questions. S'il voulait une chose, il allait devoir l'obtenir par lui-même.

Il ne put contenir sa rage plus que quelques instants et se précipita en criant vers Jean-Paul C. En fait, non ; orné de ses vêtements liturgiques il ne criait pas, il hurlait. Je ne compris pas les mots échangés en grec.

Après avoir ainsi invectivé Jean-Paul, il se mit à remobiliser les cinq hommes de son commando et les entraîna à sa suite en se dirigeant droit vers moi.

Je m'étais installé dans des stalles, contre le mur, à droite en entrant. Tout en vociférant, le père Nicolas tenta d'arracher ma main gauche à la stalle que je tenais. Un autre fit de même à droite pendant que les autres se massaient autour.

Là, l'un des Albanais, dans l'élan de cet assaut général, me porta plusieurs coups au visage. Mais j'étais décidé à assister à la messe de Noël : je continuais à tenir les stalles qui glissaient doucement vers la sortie avec moi en même temps que la meute me tirait.


Les quelques personnes présentes à cette heure matinale n'intervinrent pas. Il y avait les chantres, le vicaire du métropolite, qui s'était à nouveau positionné pour regarder ce qui se passait, une dame de Vienne, Jean-Paul, impuissant à faire plus qu'il n'avait déjà fait, et Christos Koutsiouris.

Ce dernier intervint, non pas pour m'aider, mais pour empêcher que les stalles ne tombent et mieux me forcer ainsi à me faire lâcher prise.

Je fus finalement éjecté. Jean-Paul me suivit et nous nous rendîmes au commissariat du 7ème arrondissement de Lyon.

Vu l'état de mon visage, les policiers s'enquirent de ce qui s'était passé. Ils envoyèrent une patrouille à l'église pour tenter d'interpeller les agresseurs.



Aucune patrouille du 7ème n'était disponible, si bien que ce fut une patrouille d'un autre arrondissement qui se déplaça. Les policiers nous prièrent de rester dans les locaux du commissariat jusqu'au résultat de leur intervention. Si les agresseurs n'avaient pas quitté les lieux, il y aurait une confrontation en flagrant délit dans la foulée.

La patrouille trouva les agresseurs devant l'église et releva leurs identités. Mais personne ne fut arrêté. Des ordres étaient venus du commissariat central pour qu'il en fût ainsi.

Quinze à vingt minutes après être entrés au commissariat, les policiers, gênés, nous dirent qu'en raison du plan vigipirate, ils devaient nous fouiller. J'étais déjà allé au commissariat dans les semaines précédentes et je n'avais pas été fouillé. Et si la fouille se justifiait par le plan vigipirate, elle aurait dû se dérouler au moment où nous sommes entrés dans le commissariat.

Je suppose que les policiers avaient reçu des ordres pour voir si nous avions sur nous des éléments qui auraient pu nous caractériser comme étant les agresseurs et tenter d'inverser ainsi la réalité des faits qui venaient de se produire.

Nous obtempérâmes. Les policiers ne trouvèrent rien sur nous de clairement répréhensible, ni même d'objets dont l'usage aurait pu être détourné à des fins violentes : ni clés, ni téléphone, même pas un stylo, rien. Rien qui aurait pu laisser croire que le père Nicolas avait agi en se sentant menacé.

Puis ils nous dirent que, finalement ils ne pourraient pas prendre ma plainte car leur ordinateur était en panne. Du fait de cette panne, ils ne feraient pas de rapport sur l'incident. Il faudrait que je repasse dans la semaine pour enregistrer ma plainte aux heures ouvrées.


Pendant ce temps, le père Nicolas poursuivait son office comme si de rien n'était, bien que les choses ne se fûssent pas passées comme il les avaient prévues. Dimitri Théodoropoulos n'était pas venu le matin, alors qu'il devait être le sixième homme de son commando et que c'est dans son restaurant que le plan d'intervention avait été peaufiné la veille.

Dimitri arriva vers la fin de l'office et s’avança pour prendre la communion. Le père Nicolas la lui refusa ostensiblement pour le punir de sa désobéissance. Il allait falloir qu'il fasse pénitence pour ne pas m'avoir agressé. Le clergé ne reculait décidément devant rien pour s'approprier des choses qui ne lui appartenaient pas ; pour appeler le bien mal et le mal bien ; pour conditionner les esprits faibles dans le but de les manipuler.


 
En quittant le commissariat, je me rendis aux urgences de l'hôpital Saint Luc. Le médecin constata un traumatisme crânien, des plaies au visage et aux mains, ainsi qu'une douleur à l'épaule droite. Le père Nicolas était l'auteur direct de certaines de ces lésions et l'instigateur de toutes.

Le médecin certifia ses constatations par écrit et reconnut 3 jours d'ITT.

Il recommanda un scanner pour déceler l'origine des douleurs à l'épaule. Celui-ci fut pratiqué le 24 janvier 2017 et décela une fissuration interstitielle des tendons sous-scapulaires. En gros, une déchirure partielle des tendons de l'épaule. Lésion qui se produit suite à un étirement violent. Ce scanner conduisit le médecin urgentiste à revoir son diagnostic et à porter l'ITT à 6 jours.

Bien qu'étant alors très proche de Saint Luc, je n'avais pas l'impression que nous étions réunis, en ce jour de Noël 2016, pour chanter Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il agrée (Luc 2, 14). Ou, du moins, si la Vérité s'incarnait en ce jour, ce n'était pas au sein de l'église dans laquelle j'étais quelques heures plus tôt qu'il fallait la chercher.

Il allait falloir redoubler d'efforts pour nettoyer ces écuries d'Augias et il semblait acquis que tous les représentants de l’État n'allaient pas travailler dans le même sens pour y parvenir.

samedi 25 mars 2017

242- Guet-apens



Tel le vieux Thomson qui tenta n'importe quoi pour se débarrasser de son chat, le père Nicolas Kakavelakis tentait d'éloigner de l'église orthodoxe grecque tous ceux qui avaient engagé une procédure pour demander l'annulation des multiples irrégularités de fonctionnement de l'association Communauté hellénique de Lyon

Plus particulièrement, il tentait de tenir éloignés ceux de ses fidèles susceptibles de s'intéresser à ses opérations financières douteuses.

À tort ou à raison, il focalisait ses craintes sur moi, à cause de la médiatisation des affaires publiées sur ce blog. Malgré tout les moyens dont il avait usé pour m'éloigner, tel le matou de la chanson, j'étais toujours là !

C'est alors que germa dans son esprit une solution plus violente : il allait monter une équipe qui s'emploierait à obtenir par la force ce qu'il n'avait pu obtenir précédemment.

On associe souvent l’Église à une multinationale. En l'espèce, c'est à la mafia qu'elle allait désormais s'identifier.


Le samedi 24 décembre, le vicaire de l'évêque, le père Grigorios Ioannidis, vint à Lyon, en prévision de la messe de Noël qu'il allait célébrer chez nous le lendemain.

Le père Nicolas Kakavelakis alla le chercher à la gare. Il téléphona à Dimitri Théodoropoulos, patron du restaurant grec Dionysos, en face de la gare des Brotteaux, pour aller y diner avec le vicaire.

C'était la veille de Noël et le restaurant était fermé. 

Le père Nicolas insista pour que Dimitri ouvre son restaurant et leur prépare à manger. Dimitri dit au père Nicolas qu'il était avec Lefteris Nasiakos et Stélios K. Le père Nicolas proposa qu'ils se joignent à lui et à son invité. Dimitri s'exécuta.

Le père Nicolas précisa alors les détails de son plan pour m'empêcher par la force d'entrer dans l'église le lendemain, jour de Noël. Il avait des hommes de main qui seraient là à la première heure. Dimitri Théorodopoulos et Lefteris Nasiakos en feraient partie. 

Le vicaire de l'évêque était opposé à ce projet. Ou, du moins, à ce qu'il se produise ce jour-là. Il insistait sur le fait que c'était un jour de fête. Mais le père Nicolas ne voulut rien entendre.


Stélios K. n'en croyait pas ses oreilles. Cet homme âgé et pieux avait souvent vu dans sa vie des comportements du clergé qui n'étaient pas exemplaires, mais ce qu'il voyait là était aux antipodes de toute sa culture religieuse. Si Dieu et le diable existent, alors ce qui venait de la bouche de ce prêtre était démoniaque.

En sortant du restaurant, il téléphona à Néophytos Ioannou, un ami, pour le prévenir que je ne devais pas aller à l'église le lendemain. Le père Nicolas avait prévu de ne pas me laisser entrer. C'est ce message qui me parvint en fin de soirée.

Le vicaire, lui, ne prévint personne. Il savait qu'une agression se préparait, mais choisit de fermer les yeux.

Ce n'était pas la première fois que j'entendais que le père Nicolas avait prévu de m'empêcher d'assister à l'office. Ainsi avait-il posté un vigile, en décembre 2014, dans le but de m'interdire l'accès du lieu. 

église orthodoxe grecque de Lyon - dimanche 14 décembre 2014


Tel Thomson, le vieux fermier, il n'avait alors pu que constater l'inutilité de son projet. Le commissaire du 7ème arrondissement de Lyon lui avait téléphoné pour lui rappeler que la loi de 1905 garantissait le plein exercice du culte de chacun.

Le vigile pouvait être là pour assurer la sécurité du lieu, mais en aucune manière pour en interdire l'accès à qui que ce soit. Et comme il n'y avait aucun problème de sécurité, le vigile fut congédié et ce Noël 2014 se passa dans la paix.

Cette fois-ci, rien ne permettait de penser qu'il en serait autrement. C'était le jour de Noël. Les anges et les hommes allaient chanter Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il agrée (Lc 2, 14).

Personne n'était censé aller à l'église, ni ce jour-là ni un autre, avec la volonté d'y créer des conflits.


L'office devait commencer à 9 heures. J'arrivai peu avant 9 heures 30 et tombai nez à nez avec le vicaire du métropolite Emmanuel, qui arrivait en même temps que moi. Je le saluai, mais il ne semblait pas très heureux de me voir.

Sortirent alors de derrière les colonnes du parvis 5 personnes qui m'attendaient. Parmi elles, je reconnus Lefteris Nasiakos (ici dans les eaux du Rhône) et un Géorgien que le père Nicolas avait déjà recruté dans une situation similaire le 19 juin 2016.

Les trois autres étaient nouveaux. Plutôt jeunes, ils ne semblaient pas là pour chanter les louanges du petit Jésus.

Dimitri Théodoropoulos n'était pas là.

Le vicaire, lui, se plaça derrière les grilles de l'église, en l'attente d'un spectacle dont il connaissait le scénario.

Père Grigorios Ioannidis, vicaire du métropolite Emmanuel Adamakis

dimanche 12 mars 2017

241- Calomniez, calomniez !



Depuis 2011 et ma prise de position pour soutenir l'étudiante chypriote qui s'était plainte d'une agression sexuelle de la part du père Nicolas Kakavelakis, ce dernier a tenté à de multiples reprises de faire courir des bruits sur moi dans le but de me discréditer et, par extension, de discréditer le récit de cette étudiante. 

Cette histoire est à l'origine de la création de ce blog et y est relatée par le détail dans les premiers messages.

Par la suite, le père Nicolas n'a eu de cesse de poursuivre son œuvre de sape par des bruits toujours plus méprisables. 

Tel le docteur Galipeau, qui tantôt écrivait pour dénoncer le vénérable Louis Martinet comme collaborateur nazi ou comme résistant de la première heure, dans le seul but de lui nuire, le père Nicolas ne renonçait à aucun moyen insidieux pour tenter de me discréditer, faisant évoluer ses arguments en fonction de ses interlocuteurs. 

Il utilisa, par exemple, l'adresse mail falakriperdika@gmail.com pour répandre anonymement des rumeurs suivant le vieux principe : Calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose ! (Beaumarchais le fait dire par Basile dans Le Barbier de Séville)

J'avais une première fois décidé de répondre par l'esprit à mon contradicteur en lui dédiant un poème en alexandrins.

Poursuivant ses manœuvres sournoises, il demanda à rester avec monsieur R., gardien de la paix, après la confrontation qui nous avait opposés le 7 novembre 2016. Monsieur R. me dira par la suite qu'il avait alors entendu le père Nicolas dans une audition-plainte.

Peu après cette confrontation je commençai à entendre de nouveaux bruits me concernant, qui prêtaient à sourire tant ils semblaient délirants. Ainsi, Lefteris Nasiakos rapporta qu'il avait entendu du père Nicolas que je le harcelais, allant jusqu'à rôder toutes les nuits autour de chez lui...

Le docteur Philippe Ladias avait écrit au métropolite Emmanuel Adamakis pour l'informer des troubles psychologiques que présentait le père Nicolas. Mais force était de constater que la parole de ce sage n'avait pas permis d'amélioration à l'état du malade, entretenu qu'il était dans son trouble par ses supérieurs. État dont nous pouvions constater, semaine après semaine, qu'il ne cessait de se dégrader.


Le dimanche 20 novembre 2016, alors que nous étions réunis dans la salle paroissiale après l'office, deux clochards entrèrent. Je sortis à ce moment-là et fus le premier à les croiser. Comme le veulent nos règles d'hospitalité, qui commandent d'accueillir chacun comme s'il était Dieu lui-même (Hébr. 13, 2), je leur proposai un café et les invitai à s'asseoir.

Mais avant même que j'aie le temps de le leur apporter, le père Nicolas s'était approché d'eux pour les prier de le suivre dehors. 

Je m'interposais en disant à ces hommes qu'ils pouvaient prendre le temps de boire leur café avant de sortir. Le père Nicolas me regarda, furieux et, se contenant d'une nouvelle réaction violente, me dit : Qui vous êtes, monsieur ? Sortez ! Qui vous êtes ?

Je priais nos hôtes d'excuser l'attitude de notre prêtre. On devinait, malgré leur regard déjà embrumé par l'alcool à cette heure matinale, qu'ils avaient du mal à comprendre ce qui se passait.

Je les retrouvais un peu plus tard sur le trottoir. Ils demandèrent une pièce et me dirent que le père Nicolas leur avait offert dix euros et leur avait demandé de ne plus y retourner.


Le dimanche suivant, le père Nicolas annonça que la salle paroissiale resterait désormais fermée.

Madame K., vénérable femme âgée et respectable, vint me trouver. Elle me dit : Qu'est-ce qui se passe encore ? Le père Nicolas raconte que tu as fait venir des clochards exprès pour lui soutirer de l'argent

Madame K. était ma voisine lorsque j'avais dix ans. Elle me connaît depuis toujours et partage les mêmes valeurs. Je lui demandais ce qu'elle aurait fait si c'était elle qui avait croisé ces deux clochards lorsqu'ils entrèrent dans la salle. Elle me dit : Je les aurais invités à s'asseoir et je leur aurais offert un café. Pourquoi ?

Je lui répondais que c'était précisément ce que j'avais fait. Rien de plus et rien de moins. Elle me dit qu'elle ne comprenait décidément pas ce qui se passait dans l'esprit du père Nicolas. J'étais désolé, mais je ne pouvais pas l'aider sur ce point...

Malheureusement, le fait que tout le monde sache que le père Nicolas ne cherchait que des prétextes pour s'enfermer toujours plus, n'allait pas empêcher ce dernier d'agir ainsi et de continuer à faire courir des bruits à mon encontre.

La salle paroissiale allait effectivement rester fermée jusqu'à ce que n'explose toute cette haine qui rongeait le père Nicolas de l'intérieur, comme nous le verrons dans le prochain message.


Quelques temps plus tard, je me rendis au commissariat du 7ème arrondissement (je ne donnerai pas la date pour que mon interlocuteur ne soit pas identifié).

L'agent à l'accueil pris mon identité et me dit : Dhimoïla ? Je vous connais. Je répondis que c'était possible. J'étais déjà venu... Il me dit : Non, ce n'était pas ici. Vous êtes d'où ? Je compris qu'il parlait du lieu des faits qui m'avaient emmené devant lui et lui dit : L'église grecque, rue Père Chevrier. Il réfléchit, hésita et me dit : Dhimoïla ? Ah oui, c'est pour vous qu'on est allé faire des planques, la nuit, pour voir si vous veniez rôder !

Ce brave agent n'avait manifestement pas gardé le meilleur souvenir de ces nuits glaciales passées dans sa voiture à guetter une ombre qui n'embrumait que le seul esprit du père Nicolas. On pouvait deviner au ton de sa voix qu'il ne m'avait pas trouvé...

Je me demandais qui avait pu intervenir pour utiliser ainsi les moyens de la force publique, en plein état d'urgence, pour parer à une menace dont tout conduisait à penser qu'elle était imaginaire. Et ce, malgré l'intervention du délégué du préfet à la sécurité qui avait invité le commissaire principal de Lyon à être prudent quant aux réquisitions du père Nicolas.

Les allégations de quelqu'un qui n'avait de prêtre que le nom étaient-elle suffisantes pour engager une telle mobilisation ? Était-ce la commissaire du commissariat central dont nous avons parlé dans le précédent message qui était intervenue ? La réponse n'a que peu d'importance. Ce qui était important était la disproportion des moyens employés face à une menace imaginaire et que la police avait tous les moyens de qualifier comme telle.

Nombreux sont les justiciables qui aimeraient que la police traite leurs problèmes avec autant de rigueur qu'elle ne l'avait fait ici. Mais je crains que, à toutes ces personnes, la seule réponse à apporter pour bénéficier du même traitement soit celui-ci : entrez dans les ordres !