de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

dimanche 5 février 2012

15- Sabotages



La réunion du comité de dimanche dernier avait pour thème " les problèmes ". Il s'agissait surtout d'un long monologue pour parler de moi. Le père a alors sorti un texte qu'il avait préparé et a demandé à tous de signer. S'en sont alors suivis de houleux échanges. Des problèmes beaucoup plus importants ont été abordés, comme la séquestration de mademoiselle P. et autres problèmes évoqués sur ce blog. Au final, personne n'a signé le document présenté par le père. Une nouvelle réunion, en présence de monseigneur Emmanuel, a eu lieu hier. Nous y reviendrons dans un prochain message.

Un autre point abordé était le changement de toutes les serrures pour que le père soit sûr qu'il n'y ait plus de clés en circulation et éviter des actes de " malveillance " internes. Il est loin le temps où, lors de son arrivée, il voulait que toutes les personnes disponibles se relaient pour garder l'église ouverte. Maintenant, même celui qui vient allumer les lampes qui brûlent devant les icônes est considéré comme potentiellement nuisible. Le père Nicolas s'est justifié en mettant en avant des actes d'incivilité que je décrirai plus bas.

Créer un incident artificiellement pour ensuite utiliser cet incident est une technique vieille comme le monde. Néron l'a utilisée pour faire accuser les chrétiens, Hitler pour faire accuser les communistes. C'est devenu tellement courant que ce type de manipulation n'est même plus comptabilisée. Même les hommes politiques l'utilisent parfois pour mettre en avant tel ou tel thème de leur campagne. Durant les travaux, j'ai assisté à quatre événements surprenants :

1) Quand le carreleur faisait les joints du sol de l'appartement, il a pris un café vers 9h. Il était seul avec le père car personne ne pouvait marcher par terre. A 10h30, quand il a voulu faire une pause et manger sa pomme, son sac, qui était dans l'école grecque, avait été volé. L'ordinateur de l'école grecque avait également disparu. Il ne pouvait intéresser personne pour la revente, car son clavier était en grec. Le sac du carreleur a été retrouvé par un passant dans une allée à quelques rues de l'église, mais pas l'ordinateur. Le père m'a alors demandé de changer les serrures de son appartement, et m'a parlé de sa volonté de faire changer toutes les serrures de l'église et de la salle. Il voulait également montrer par ce vol qu'il fallait réguler les horaires d'accès à la salle et supprimer les clés en circulation. Sauf erreur, il n'y a pas eu de dépôt de plainte pour ce vol.

2) Le second point très surprenant a été lorsque, peu avant Noël 2010, le père Nicolas a trouvé dans sa boîte aux lettres une lettre de menaces manuscrite. La lettre disait, si je me rappelle bien, qu'il fallait mettre un vrai sapin de Noël dans la salle sinon il y aurait des représailles. Le père avait mis la lettre sur son compte facebook et V., qui travaillait à Interpol, avait répondu en plaisantant qu'il lançait une enquête. Noël était le moment où il y avait beaucoup de critiques contre le père et cette lettre tombait à point nommé pour faire culpabiliser ceux qui ne suivaient pas tout ce qu'il disait. Les " contestataires " craignaient d'être assimilés au rédacteur de cette lettre.

3) Toujours sur le thème du père Nicolas victime des autres, il nous a surpris un soir où il est revenu en disant que, depuis un immeuble à proximité de l'église, un sniper lui avait tiré dessus et que le plomb lui avait frôlé le visage. Il a relaté cette histoire à plusieurs personnes.

4) Quand le père Nicolas voulait faire renouveler le comité et se présenter pour avoir la présidence, il craignait de ne pas avoir la majorité des 15 membres qui lui aurait donné la présidence. Il avait plusieurs fois évoqué avec moi la façon de contrôler ce vote. Le 20 février, des personnes ont voté le matin après la liturgie. Puis le père a conservé l'urne. D'autres personnes ont voté le soir. Au moment du dépouillement, le père Nicolas a dit qu'il y avait 3 bulletins de plus dans l'urne que le nombre de votants. Le père s'est alors demandé s'il devait utiliser ce prétexte pour faire annuler l'élection. Il a contrôlé qui venait d'être élu puis a décidé que l'évêque pouvait la valider.

Plus récemment, quand le père Nicolas a appelé la police pour me faire sortir, il y a 15 jours, les policiers ont demandé si je gênais l'office. Il a dû concéder que non. Quelques jours après, un disque de sons de cloches qui est dans le sanctuaire a été rayé et des œufs ont été jetés sur la façade. Les clés de l'église sont des clés sécurisées que l'on ne peut pas faire reproduire sans la " carte d'identité " de la clé. Tous les doubles en circulation sont connus. Personne, dans ceux qui ont grandi dans cette communauté, n'oserait envisager un seul instant de profaner le sanctuaire par un acte qui n'est pas liturgique. Même moi, je préfère accepter de ne pas communier plutôt que de montrer mon mécontentement dans l'église. Personne ne peut m'empêcher d'y entrer, mais ce n'est pas le lieu pour manifester autre chose que son désir de communion à Dieu.

Qui a commis tous ces sabotages dont nous n'avions jamais entendu parler en 60 ans ? Je n'en ai aucune idée, mis à part le sniper pour lequel je suis convaincu qu'il n'a jamais existé. Je constate juste qu'ils sont toujours intervenus à un moment où le père Nicolas à su les utiliser.

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