de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 21 janvier 2012

9- " Notre Père "



Ce blog étant un blog d'information, je revendique la liberté d'y publier librement mes messages et documents. Pour tout ce qui a trait à l'enseignement de l’Église, que j'évoque régulièrement dans les courriers reproduits et les messages, je laisse à l'évêque le soin de me reprendre si je me trompe. Jusqu'à présent, il ne m'a repris sur rien de ce que j'ai écrit au niveau de cet enseignement. Je fais toujours relire ce que j'écris par un diplômé en théologie, mais cette prérogative de pouvoir me reprendre sur des points de doctrine appartient à l'évêque.

Nous allons aborder le premier point de cette nouvelle série de messages dédiés aux enseignements de l'histoire rapportée précédemment : le Notre Père.

Cette courte prière pourrait suffire en elle-même à la vie du chrétien car le Christ n'a pas cru utile de nous en enseigner une autre. La tradition spirituelle a développé de nombreuses formes de prières, et notamment la " prière du cœur ", ainsi que des offices riches et variés, mais le " Notre Père " reste la meilleure forme pour s'adresser à Dieu. C'est elle qui apporte ce que le Christ a transformé dans l'histoire humaine : le pardon des péchés. Ce sont en effet ces quelques mots : pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés qui ont révolutionné les relations humaines, et notamment abrogé la loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent, membre pour membre (Ex. 21, 24).

Mais comment l'appliquer dans sa vie ? D'abord par l'exemple du prêtre qui rend présents les sacrements et qui, par sa vie, montre aux autres le chemin vers la Vérité. Le prêtre a-t-il autre chose de plus important à montrer que ce qui est contenu dans cette prière ? Non puisque c'est la seule prière qui nous vient de Dieu lui-même, pour nous rapprocher de Dieu, et que c'est précisément le sens de la mission du prêtre.

Quels pourraient être les dommages si le prêtre chasse Caroline devant les enfants de l'école grecque au motif qu'elle refuse de le suivre dans la division qu'il lui propose (cf. message 5) ? Quels pourraient être les dommages si, pour la Semaine de l'Unité (dimanche dernier), il invite 150 enfants à visiter l'église et qu'il en profite pour me mettre dehors violemment en criant et en me tirant devant leurs yeux médusés, et avec tous ses ornements liturgiques ? Surtout pour une raison aussi futile que de lui avoir fait remarquer qu'il avait falsifié les statuts de l'association, vitrine légale de la paroisse, en déposant de nouveaux statuts auprès de la Préfecture. Ce n'est pas le lieu de nous étendre ici sur cette question, car nous aurons l'occasion d'y revenir, mais, juridiquement, se livrer à des violences devant 200 témoins n'est pas la meilleure preuve de sagesse qu'il m'ait été donné de voir. Quels seraient les dommages s'il appelle la police dimanche prochain pour me faire sortir comme il s'y est engagé auprès de ses proches ?

Les dommages sont clairs : tout d'abord, il trouble la conscience de nombreux innocents. Le Christ a toujours pris les enfants en exemple et vouloir régler devant eux ses problèmes est indigne. Ensuite, de plus en plus de personnes me demandent s'ils peuvent communier chez ce prêtre. Je leur réponds qu'on ne peut jamais être juge et partie, que je ne peux donc rien dire. Même si je ne suis ni juge ni partie puisque je ne suis que témoin, je sortirais de ce rôle de témoin si je me prononce. La communion étant un point de la vie spirituelle, la réponse revient à leur père spirituel en qui ils doivent avoir confiance ; ils doivent choisir celui-ci en vertu de son discernement et de sa vie irréprochable. Mais, par contre, m'adressant au père Nicolas qui lit ce blog, je lui dit qu'il vaut mieux qu'il supprime le Notre Père de la liturgie s'il veut se livrer aux démonstrations qu'il a faites. D'ailleurs, à ce moment-là, il vaut mieux supprimer directement la liturgie, puisque le Notre Père en est l'un des éléments clé.

Maintenant, qu'entend-il par appeler la police ? Est-ce pour me chasser de l'église ou de la salle paroissiale ? Parce que depuis l'affaire Saint Bernard et ce scandale qui avait été provoqué à Paris, la police ne chasse plus personne des églises. Dois-je au contraire me mettre devant, dans l'église, comme on me le demande, pour montrer que l'église est un lieu ouvert à tous et que je vais où je veux ? Bien sûr que je vais où je veux, mais l'église n'est pas le lieu pour provoquer et je n'ai aucune raison d'aller ailleurs que là où j'aime être. L'église-bâtiment a, dans toute l'histoire du christianisme, toujours été considérée comme un lieu de refuge et jamais aucun meurtrier n'a été empêché d'y pénétrer.

Puisque l'église serait difficilement envisageable comme lieu d'expulsion, il reste la salle paroissiale. L'article 19 de la Loi du 9 décembre 1905 dit qu'une association cultuelle, dans une commune de plus de 20000 habitants, ne peut avoir moins de 25 membres. Or le père Nicolas Kakavelakis dit que c'est lui qui propose les membres et que sa décision doit être validée par le Conseil, conformément à l'article 4 des statuts. Or le Conseil n'a jamais été réuni valablement (l'ensemble des membres sont convoqués et au moins 8 doivent être présents) depuis le début de l'année pour valider les personnes qui sont membres ou pas de l'association. Par conséquent, sauf à considérer que les membres sont reconduits par tacite reconduction, l'association n'existe plus légalement depuis le 1er janvier 2012.

 Si les membres ont été reconduits par tacite reconduction, sous réserve d'être à jour de leur cotisation telle que définie par l'article 5 des statuts de notre association (ce qui est mon cas), alors je suis toujours membre et donc présent de plein droit dans l'enceinte de la salle paroissiale. D'ailleurs, pour annuler une tacite reconduction, il faudrait une décision du Conseil prise par au moins 8 de ses membres (art. 9 des statuts), et il faudrait que cette décision soit notifiée à l'intéressé dans les délais légaux de 2 mois avant la date d'échéance. Ce qui n'est pas le cas avec moi. Je travaillais encore, il y a dix jours, à nettoyer le bac à graisse dans la cuisine de la salle avec Phytos I., membre de la communauté, sous le regard du président d'honneur.

Et même si j'étais exclu de l'association, il faudrait une décision du comité pour décider que la salle n'accueille plus toutes les personnes fréquentant l'église, conformément à sa tradition. Or le comité n'a jamais été réuni valablement, tel que défini par le même article 9 de ses statuts précédemment cité, depuis maintenant assez longtemps. Comme nous venons de le voir, il ne suffit pas d'appeler la police pour être dans son droit. Si le père veut appeler la police, qu'il le fasse. S'il veut appeler les journalistes, qu'il le fasse aussi. L'important n'est pas le moment où la police arrive, c'est le moment où le juge dit le droit et, pour cela, je suis serein sur le fait d'être de plein droit présent dans la salle paroissiale pour boire un café et voir mes amis dans cette communauté à laquelle je tiens.

Alors, cher père, et c'est le cas puisque tu n'as pas encore été radié du sacerdoce, montre un autre exemple que celui que tu nous montres, et relis le Notre Père. Nul n'a dit que le message du Christ était facile. Si quelqu'un te l'a fait croire, il t'a menti car le Christ dit qu'étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie (Matth. 7, 13-14). Le chemin n'est pas facile, c'est un combat de tous les jours pour essayer de rester juste dans ce que l'on fait, mais c'est pourtant le seul moyen de progresser.

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