de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

dimanche 5 février 2017

236- Gare au gorille



Le 25 septembre 2016, le père Nicolas Kakavelakis avait demandé le retrait de deux vidéos de mon compte Youtube, sur lesquelles il apparaissait sans les artifices comportementaux dont il s'affuble parfois pour tenter de ressembler à l'image que les gens ont d'un prêtre. Cette demande me semblait non fondée, aussi décidai-je de m'y opposer en la contestant auprès des autorités de régulation de Youtube. Je saisis le service juridique de cette entreprise à l'adresse legal@support.youtube.com et exposai divers arguments de droit sur lesquels je fondai ma requête.

Le service juridique me fit, deux jours plus tard, la réponse que voici :
Bonjour,
Suite à un examen approfondi, nous avons constaté que le contenu en question a déjà été retiré du site. Sachez que la suppression du contenu n'est pas la conséquence de cette demande légale de retrait. 
Cordialement,
L'équipe d'assistance juridique YouTube

Pourtant, mes deux vidéos avaient bel et bien disparu et ce n'était pas moi qui les avait retirées. Youtube ne fut jamais en mesure de me dire qui avait eu accès à mon compte, ni pour quel motif les vidéos avaient disparu.

Youtube n'était manifestement pas à la hauteur pour protéger le contenu qui lui était confié et traitait l'affaire avec un dilettantisme consternant. Mon compte n'était pas sécurisé et cela n'émouvait personne ; aussi dus-je me résigner à le clôturer.


Comme nous l'avons vu la semaine dernière, mon inscription aux cours de grec de la Communauté hellénique de Lyon ne s'était pas déroulée dans des conditions très sereines. Je me connectai donc au site du Ministère de l'éducation et des cultes grec et déclarai l'incident en produisant les vidéos prises à cette occasion.

Je reçus un avis de réception m'informant que ce recours était enregistré sous le numéro 2016092749000483 et qu'il avait été transmis à la hiérarchie du père Nicolas.

Je téléphonai à la fameuse hiérarchie en charge de cet incident, la coordinatrice européenne des programmes scolaires grecs.

Il s'avéra vite que le problème principal n'était pas que le père Nicolas se fût montré violent et discriminatoire envers un étudiant, mais que les vidéos de ce qui s'était passé se soient retrouvées sur internet.

Je venais de fermer mon compte Youtube ; aussi ne me sentais-je pas concerné par cette remarque. J'ignorais ce que prévoyait le droit grec en matière de captation d'images mais, en l'espèce, c'était le droit français qui prévalait.



Dans l'affaire Bettencourt, la cour de cassation a validé les enregistrements pirates réalisés par le majordome. Donc, même si l'enregistrement de mes vidéos n'était pas régulier, ce qui n'était pas établi, il était recevable pour être utilisé dans un recours.

Dans le cas présent, c'était bien le droit français qui devait s'appliquer et non le droit grec. L'argument du bureau de la coordinatrice relevait manifestement plus de la volonté de protéger le père Nicolas que du fondement légal.

Un autre argument mis en avant pour ne pas avoir à se prononcer fut que le père Nicolas relevait du métropolite Emmanuel Adamakis. Le père Nicolas était payé par le Ministère de l'éducation, il venait d'être reconduit à son poste d'enseignant, fonctionnaire de l’État grec, par la décision  Φ.821/12483/H22, mais son supérieur hiérarchique s'essayait à vouloir convaincre qu'il n'avait pas autorité sur lui...

Si la situation n'avait été pathétique, elle aurait pu être amusante.


Tout cela ne m'avait pas découragé de vouloir poursuivre mon cursus d'enseignement, aussi décidai-je d'aller en cours la semaine suivante. Il était déjà arrivé que le père Nicolas prenne des décisions autoritaires et y renonce sans explications quelques jours plus tard. Il n'y aurait rien eu d'étonnant de sa part à ce qu'il m'accepte en cours après m'en avoir chassé la semaine précédente.

Sachant néanmoins que le père Nicolas est parfois mû par des sentiments irrationnels, je demandai à un ami de rester à proximité de la salle de cours, afin de filmer d'éventuelles réactions violentes. J'espérais bien évidemment que sa présence serait inutile et qu'il partirait aussitôt que le cours aurait commencé normalement. Et effectivement, il faillit repartir très vite.

Je frappai à la porte de la salle de cours qui s'ouvrit. Équipé d'un cahier et d'un stylo, j'entrai sans qu'aucune opposition ne me soit manifestée. Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Je rejoignis les autres étudiants, pris place à leurs côtés et me renseignai sur ce que j'avais loupé la semaine précédente. Le père Nicolas était absent mais n'allait pas tarder à arriver...

Il entra dans la salle de la même manière que lors de la fête de fin d'année. Il s'approcha de moi d'un pas déterminé et me tira de ma chaise en criant : Dehors ! Puis, devant ma résistance, il me bouscula jusqu'à la sortie, ponctuant le déplacement de quelques coups de poings.

  

J'essayai bien évidemment de résister en m’agrippant à un pilier de la salle, mais l'écart de force était trop important. Je me retrouvai acculé contre un mur, près de la porte, avant d'être éjecté à coups de pieds.



Le père Nicolas venait de dépasser les limites de l'acceptable ; aussi notre relation risquait-elle de s'envenimer dans les jours qui allaient suivre.

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