de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 1 décembre 2012

72- Protection de la police

On peut lire, dans les Apophtegmes des Pères du désert, l'histoire suivante. Dans un endroit qu'il traversait, abba Milésios vit un moine saisi par quelqu'un sous prétexte qu'il avait commis un meurtre. Le vieillard s'approcha et interrogea le frère. Apprenant qu'il avait été dénoncé à tort, il dit à ceux qui le tenaient : " Où est l'homme qui a été tué ? " On le lui montra. Il s'approcha du mort et demanda à tous de prier. Tandis que lui-même tendait les mains vers Dieu, le mort se leva ; et il lui dit devant tout le monde : " Dis-nous qui t'a tué. " L'autre dit : " Entrant dans l'église, j'ai donné de l'argent au prêtre. Celui-ci se leva et me tua ; puis il me prit et me jeta dans le monastère de l'abba. Aussi je vous supplie de prendre l'argent et de le donner à mes enfants. " Alors le vieillard lui dit : " Va, repose jusqu'à ce que vienne le Seigneur et qu'il te réveille. " (Jean-Claude GUY, Paroles des anciens, éd du Seuil, 1976, p. 110.) Le prêtre de l'époque, non content de tuer pour voler le donateur de l'église qu'il desservait, essaya donc de faire accuser un innocent du crime qu'il venait de commettre.

Tout le monde sait que les églises sont des lieux ouverts, où tout le monde est le bienvenu. Il y avait pourtant, en Grèce, un prêtre qui pensait que quelqu'un volait le disque de l'église car l'argent disparaissait. Il convainquit le Conseil du lieu et installa une caméra braquée sur ce disque. Le problème, c'est qu'il oublia que la caméra était branchée quand il alla y prendre discrètement l'argent qu'il contenait. Finalement, la paranoïa a du bon. C'est grâce à celle de ce prêtre que le monde entier découvrit cette vidéo de quelques secondes pleine d'enseignement.



Le clergé a, de tout temps, montré le meilleur comme le pire. On y trouve des assassins, et d'autres capables de ressusciter les morts. Dénoncer les dérives de ce clergé, ce n'est pas attaquer l’Église. Au contraire. C'est la meilleure façon de la protéger de ceux qui n'y ont pas leur place. C'est pourquoi j'ai beaucoup de respect pour l'humoriste de la vidéo ci-dessus.

J'ai lu quelque part que le père Nicolas aurait récemment déposé plainte et demandé la protection de la police, suite à des menaces qu'il aurait reçues. Cela m'a rappelé que, trois mois après son arrivée, il recevait déjà une première lettre anonyme le menaçant. Cette lettre est toujours sur sa page facebook, d'où elle a été téléchargée pour être reproduite ici. 
 

Le texte dit ceci : Tu prendras comme toujours un vrai (dans le sens de vivant, pas en plastique) arbre de Noël qui fait 3m, parce que après (dans le sens de sinon) tu auras des problèmes. G.V. Sur l'enveloppe est écrit à la main ANONYME pour renforcer le caractère menaçant supposé. L'avantage de cette lettre de menaces, reçue alors que personne ne connaissait le père Nicolas et n'avait d'apriori contre lui, est qu'elle est manuscrite. Il sera facile à la police de faire une recherche graphologique sur l'auteur de ce texte ; de voir si elle provient d'un paroissien dérangé... ou du père Nicolas lui-même.

J'espère qu'ainsi la police pourra accorder au père Nicolas la protection qu'il a demandée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire