de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

mardi 24 janvier 2012

11- Ouvrir les yeux



Je constate de grosses erreurs depuis que toute cette affaire a commencé. L'une d'elle a été lorsque le père Nicolas a dit à Caroline de choisir entre lui, prêtre, et moi. Dans une église, on ne choisit pas entre des personnes, mais on essaye simplement de suivre l’Évangile : il y a des choses que l'on peut accepter et d'autres non. Petit à petit, le père a renouvelé cette question à de nombreuses personnes. Tout à l'heure encore, quelqu'un m'a dit qu'il était pour moi et je me suis fâché. Il n'y a pas deux camps, avec ceux qui soutiennent le père d'un côté et ceux qui me soutiennent de l'autre. Il n'y a qu'une seule communauté et vouloir opposer les uns contre les autres est indigne. L’Église est Une et Indivisible. Que chacun ait ses opinions, chacun ses défauts, chacun son histoire, est légitime. Et tout le monde doit cohabiter ensemble pour l'édification de l’Église en général et de notre communauté en particulier.

La plaque qui est à l'extérieur de l'église pour commémorer les fondateurs est symbolique, car si on avait cherché la vérité, il aurait fallu y inscrire les milliers de noms de tous ceux qui ont posé chacun leur pierre à cette communauté, chacun à sa manière. Vouloir aujourd'hui diviser la communauté en camps ne peut être que l'erreur d'un esprit défaillant. La question est plutôt d'ouvrir les yeux pour voir d'où viennent les problèmes et d'essayer de les résoudre. Car le jour où nous aurons réglé cette question, nous saurons tous pourquoi nous sommes là et pourquoi nos parents ont dépensé leurs efforts à bâtir cette communauté.

Peut-être que j'ai tort sur certains points que j'ai soulevés. Je n'ai pas la prétention de dire que tout ce que je fais est bien. C'est pour cela que, dans mes courriers, je ne pose que des questions sans jamais prétendre posséder la vérité pour moi. Mais mis à part dans l'enquête, il n'a jamais été relevé que je soulevai de faux problèmes. Je me serais contenté de la réponse du métropolite Emmanuel si celui-ci n'avait pas menti. Il nous faut aujourd'hui trouver une solution commune aux problèmes soulevés si nous voulons construire sur des bases solides. Une solution qui soit conforme au message porté par l’Évangile puisque c'est lui qui nous unit. J'espère donc ne jamais entendre que quelqu'un est pour moi ou contre moi, mais plutôt que chacun ouvre les yeux sur les problèmes qui doivent être réglés pour que nous sachions toujours pourquoi nous sommes là. Ce n'est pas facile d'avancer avec les yeux fermés, alors ouvrez-les et n'ayez pas peur d'entendre cette phrase : " Bienvenue dans le monde réel ! ".

Quand Adam était au Paradis, juste après avoir mangé du fruit défendu, Dieu l'appelle et lui demande où il est (Gen. 3, 9). Mais Dieu sait très bien où il est, sinon il n'est pas Dieu. Les spirituels disent que, par ces paroles, Dieu invite Adam à entrer en lui-même pour qu'il réalise son erreur et demande pardon. S'il était clair qu'Adam serait chassé du Paradis, l’Éternel n'aurait pas perdu son temps à demander où était Adam. Quand j'ai écrit mon premier mail au père, un simple pardon à mademoiselle P. aurait suffi à tout régler. Bien sûr, le père aurait dû changer des choses dans son comportement et il n'y aurait pas eu de second avertissement, mais il ne fallait, à ce moment-là, rien de plus.

Le père Nicolas a toujours cru que s'il parlait il s'exposerait : il était déjà exposé ! Il l'a été à l'instant où il a cru que le Christ avait menti quand il a dit qu' " il n'y a rien de caché qui ne doive être révélé " (Lc 12, 2).

Aujourd'hui, c'est monseigneur Emmanuel qui s'est exposé en soutenant par des mensonges et des pressions d'un autre âge ce que sa mission d'évêque lui commandait de réparer. De la même façon que pour le père Nicolas, un pardon sur son erreur quand il m'a traité de diffamateur aurait rééquilibré ce qui devait l'être. Que peut-il faire aujourd'hui à part démissionner de ses fonctions s'il veut garder sa dignité et préserver celle de sa charge ?

Mais le principal problème de ces deux-là reste d'avoir compromis le Patriarcat. Car l'invitation à devenir franc-maçon, qui m'a été envoyée le jour-même où le Patriarcat recevait mon recommandé, laissait trop supposer une volonté d'étouffer les choses au plus haut niveau. Et, quand des intérêts supérieurs sont menacés, c'est en général le fusible qui saute. La métaphore est mauvaise, car l’Église ne fonctionne pas comme du courant électrique, même s'il arrive que certains "pètent un câble ", mais le père Nicolas pourrait être considéré comme le fusible de l'évêque. Le fusible n'a pas sauté. C'est maintenant l'évêque qui est le fusible du Patriarche. Il est dans l'ordre des choses qu'un fusible saute.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire